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L'ingénierie du siècle dernier fut bâtie sur la base des modèles basés sur la physique et dument manipulés par des techniques des mathématiques appliquées. Malgré une période de certaine euphorie, certaines applications ont résisté au paradigme du virtuel par trois raisons principales :
La bio-ingénierie et bio-médicine ont été confrontées de façon simultanée aux trois difficultés citées ci-dessus.
C’est au début du troisième millénaire qu’un nouveau paradigme fait émergence, celui de la modélisation et prise de décisions conduites par les données, et c’est ainsi que les modèles basés sur les données ont remplacé quelques modèles imprécis existants, dans des nombreux domaines applicatifs, où l’apprentissage machine à fait preuve des performances inédites.
Ceci-étant dit, parfois si pas souvent, les données ne sont pas aussi abondantes qu’on souhaiterait, et de plus, parfois l’apprentissage doit être effectué en temps-réel. Ce fut dans ce cadre que le nouveau paradigme hybride a fait irruption, permettant aux modèles existants, parfois imprécis, de s’enrichir de par les données, et au même temps ces modèles ont permis aux données de devenir moins massives et plus « smart ». La biomécanique, bio-ingénierie et la bio-médicine ont trouvé un excellent terrain de jeux.
Biographie : Francisco Chinesta est actuellement professeur des universités dans la thématique de la physique numérique aux Arts et Métiers Science et Technologie (Paris, France), membre honoraire de l’Institut Universitaire de France – IUF- ainsi que membre élu à l’Académie Royale de Sciences de l’Ingénierie d’Espagne. Il assure également la présidence du comité scientifique du Groupe ESI ainsi que la direction de son département scientifique. Il a été titulaire de la chaire internationale d’enseignement et recherche du Groupe AIRBUS (2008-2013) et titulaire depuis, des chaires de recherche du Groupe ESI autour de la modélisation et simulation avancées des matériaux, procédés, structures et systèmes. Il a reçu de nombreux prix et reconnaissances (entre eux le prix du IACM, ou encore celui de l’ESAFORM) dans quatre différents domaines : bio-ingénierie, procédés de mise en forme, rhéologie de matériaux et mécanique numérique (dans ce dernier domaine avec des travaux pionniers dans la réduction de modèles ainsi que dans l’intelligence artificielle dans la mécanique, tous les deux intégrés dans le nouveau paradigme hybride de l’ingénierie basée sur la simulation). Il est auteur de plus de 300 articles dans des journaux à comité de lecture et plus de 600 contributions dans des congrès. Il est président de l’association française de calcul de structures (CSMA) et directeur du GdR CNRS autour des techniques de réduction de modèles. Il est éditeur en chef et éditeur associé de plusieurs journaux. Il a reçu nombreuses distinctions, entre elles les palmes académiques, l’ordre du mérite, … en 2018 il est nommé Docteur Honoris Cause par l’Université de Saragosse et a reçu en 2019 la médaille d’agent du CNRS. |
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